Quand je pitche mon roman à mes amis, à mes proches, il arrive toujours le moment où j’aborde un des lieux de l’intrigue : Roanne.
Cette ville du département de la Loire à mi-chemin, d’ouest en
est, entre Vichy et Lyon, se trouve à plus de 650 km de chez moi.
Avant d’écrire L’été nous va si mal, je n’y avais jamais mis les pieds, tout comme mes amis et mes proches.
Alors pourquoi as-tu choisi cet endroit, me demande-t-on ?
Le fruit du hasard, ou presque.
Mes personnages évoluent là-bas en 1976, une des deux périodes principales de l’intrigue.
Je cherchais une agglomération autre qu’une métropole, mais pas un village non plus. Une localité moyenne, suffisamment grande pour que l’on y trouve une prison, quelques usines, et qu’il soit possible qu’un couple venu d’Amérique en 1976 puisse s’y installer.
Donc je me suis mis devant une carte de France, j’ai choisi une région plutôt centrale, j’ai jeté mon dévolu sur Roanne. J’ai démarré la rédaction avec Google Maps mais très vite je me suis dit qu’une sensation visuelle, une réalité, deviendrait nécessaire. (Pour la période américaine, ce fut 100 % Google maps, à regret…)
Roanne a été ma première résidence d’écrivain. Dans un futur post, je vous parlerai de cette nécessité de m’isoler franchement.
Donc, un long week-end de mai 2022, je prends ma voiture et rejoins cette sous-préfecture.
.Si je n’ai pas été particulièrement charmé par le cœur de ville, on sent un lieu qui désire un nouveau souffle, j’ai été très emballé par les alentours, par la campagne, les côtes roannaises, les petits villages, Renaison, Saint Alban, les bourgades le long de la nationale 7.
J’y ai effectué mes repérages, trouvé le château de mes personnages américains, imaginé comment pouvait être la vie il y a presque 50 ans.
J’ai surtout fait des rencontres, des habitants ont contribué à mes recherches, à la médiathèque, à la bibliothèque du musée, dans la rue…
Il y a un effet magique lorsque l’on dit « Je suis écrivain, mon roman se passe à Roanne, j’ai besoin d’informations ».
Ils se sont révélés charmants et m’ont bien aidé.
J’espère y retourner et y parler de mon livre.
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